L'histoire :

Je m'appelle Raphaël, je viens de passer 14 ans de ma vie derrière les barreaux. Avec mon frère, William, et deux autres complices, nous avons dérobé 30 millions d'euros de bijoux.

Ç'aurait dû être le coup du siècle, ce fut un bain de sang. Deux morts et un blessé grave. Le blessé, c'est mon frère.

Alors, je dois chercher une planque sûre où Will pourra reprendre des forces."

"Je m'appelle Sandra. Je suis morte il y a longtemps dans une chambre sordide. Ou plutôt, quelque chose est né ce jour là..."

Je croyais avoir trouvé le refuge idéal. Je viens de mettre les pieds en enfer.

Quelque chose qui parle et qui marche à ma place. Et son sourire est le plus abominable qui soit..."

Lecture commencée le 14 juillet, terminée le 28 juillet.

Mon avis :

Après avoir entendu plusieurs avis sur ce livre et notamment celui de proches (une fois n'est pas coutume), j'ai décidé de tenter l'aventure et de plonger dans cette attirante histoire ! Même si on ne doit pas juger un livre sur sa couverture, je dois dire que je trouve celle des éditions du Fleuve Noir sublime et intrigante, qui donne un avant goût de l'ambiance à laquelle nous serons confrontés !

Nous entrons donc dans un thriller sous forme de huis-clos, à l'atmosphère lourde, chargée de violence et d'amoralité. Il fait apparaître 3 grandes parties : une 1ère qui nous présente des personnages durs et un peu égarés avec une première intrigue, une seconde partie qui prend une tournure inattendue et encore plus dramatique avec l'arrivée d'un nouveau personnage et enfin la 3ème qui laisse le lecteur complètement abasourdi par la force du final. L'ambiance ne cessant de s'assombrir pour nous emmener aux confins de l'atrocité. Aucun temps mort, aucun répit ne nous sera concédé !

Au début du roman, très vite l'intrigue s'installe. Raphaël, le voyou, braqueur au sang chaud entraîne avec lui son petit frère et 2 acolytes. Le braquage tourne mal, Raphaël n'ayant pas su s'entourer de bons éléments pour sortir  sans bavure le butin de la bijouterie. Deux personnes décèdent alors et William, le petit frère plus effacé que son aîné, se prend une balle, condamnant ainsi le gang de braqueurs à devenir désormais des assassins en fuite. L'effet papillon commence...

A partir de cette fuite pour échapper à la police, tout s'enchaine très vite. Du braqueur triste on passe au séquestreur dur et froid : Raphaël trouve une planque de fortune chez une jeune femme vétérinaire, qui leur sert de médecin par la même occasion et il se doit donc de tenir à sa merci ce personnage féminin troublant qui ne le laisse pas indifférent. 

Les 2 autres personnages quant à eux, tout aussi sombres aux passés troubles, vont subir la perversité du lien qui se tisse entre Raphaël et Sandra la vétérinaire otage. Ils en subiront les conséquences...

C'est ici que l'on comprend que Karine Giebel, a un véritable talent pour faire croitre la peur qui nous tenaille. On s'attache à chacun des personnages ou on les déteste tous mais personne ne laisse ici indifférent.

Au fur et à mesure, nous sentons monter la tension qui est presque palpable. On  a le sentiment qu'un drame bien plus horrible que celui qui se déroule sous nos yeux va avoir lieu et les personnages nous poussent à avoir des sentiments contradictoires. Leurs failles, leurs faiblesses se jouent de nous.

En effet,  j'ai par exemple détesté Raphaël au début : taciturne, violent, grossier... il incarnanait l'archétype du taulard qui se croit invincible car il a survécu à sa détention. Mais plus l'intrigue se noue, plus le lecteur bascule vers l'attachement envers ce voyou brisé.

Ainsi, Karine Giebel prend le parti de donner une possible origine aux troubles de ses personnges sans pour autant les excuser.

Personnellement j'ai beaucoup aimé William le petit frère. Très effacé dès le début du roman, son ascension est régulière mais bien réelle. Il est celui qui tempère, qui ajoute la notion d'amour au livre mais aussi celui qui se surpasse le plus.

Il m'a beaucoup touchée. C'est le personnage auquel je me suis le plus attachée parce qu'il apporte au récit la lueur d'espoir, l'humanité qu'il manque aux autres.

On peut donc analyser ainsi chacun des personnages, car ils sont  tous extrêmement travaillés. Chacun a son propre passé qui lui colle à la peau, qui fait réfléchir le lecteur, qui le dérange. La violence engendre la violence, et l'auteure exploite à la perfection le sentiment de malaise qu'on éprouve à vouloir apprécier un "criminel".

Puis, sans dévoiler le coeur de l'intrigue, viennent les personnages de Patrick, Sandra et Jessica  qui sont également très complexes. Ils vous happent et racontent leur propre histoire. Victime, bourreau, tour à tour dans la peau de l'un ou l'autre, le lecteur est sur le fil du rasoir du début à la fin.

En conclusion, je suis allée là où Karine Giebel a voulu m'emmener. J'ai beaucoup réfléchi pendant et après ma lecture au système judiciaire français, aux dégrés de criminalité qui existent, à la rédemption possible malgré des actes répréhensibles. Mais surtout à la folie meurtrière qui puisent ses forces dans les failles de chacun de nous. J'ai perçu ma lecture comme une grande gifle car on n'en ressort pas indemne. Et on a envie de rententer l'aventure aux frontières de cette violence qu'on touche du doigt mais dans la sécurité d'un lit ou d'un sofa.

Je place donc cette formidable auteure dans mes coups de coeur. Elle m'a donné l'envie de renouer avec les thrillers car j'ai ressenti de beaux messages d'espoir malgré la noirceur des récits, ce qui donne le sentiment d'aller au delà d'un énième livre qui terrorise !

  !! COUP DE COEUR !! 

 Ma note :

L'histoire :

 Comment trouver le courage de tuer celui qu'on aime?

Le monde de Rose a basculé lors de la dernière attaque meurtrière contre l'académie : Dimitri s'est fait enlever par les Strigoï.

Or Rose lui a juré qu'elle le tuerait plutôt que de le laisser devenir l'un de ces êtres cruels et sanguinaires.
Elle va devoir abandonner sa meilleure amie Lissa et partir à la recherche de Dimitri pour honorer sa promesse.

Lecture commencée le 3 juillet, terminée le 14 juillet.

Mon avis : Attention spoil du tome #3

Me voici donc replongée au coeur des aventures de Rose et Lissa. Nous avions laissé une Rose désemparée, accablée de chagrin et sous le choc de la disparition de Dimitri. En effet notre gardien préféré est tombé dans une embuscade orchestrée par un groupe de Strigoï venus attaquer l'Académie St Vladimir.

Ce tome 4 nous entraîne alors sur les traces de Dimitri, désormais strigoï, que Rose a juré de tuer pour le libérer à jamais de sa transformation.

Un road movie commence donc pour notre héroïne, au pays de Dimitri de Moscou au fin fond de la Russie.

Je dois avouer que cette mise en place fut longue et que la moitié de ce tome 4 m'a semblé interminable, en comparaion avec le rythme habituel de la série.

Certes nous en apprenons beaucoup sur les origines de Dimitri, sa ville natale,

sa famille, et même sur les Catins Rouges. Mais j'ai trouvé des longueurs, habituée à l'action des attaques des tomes précédents.

J'ai ainsi été un peu désarçonnée à la limite de l'ennui, mais l'attachement que j'éprouve pour le personnage de Dimitri m'a aidée à persévérer dans ma lecture. Et j'ai bien fait !

Sans trop dévoiler l'histoire, la deuxième partie du roman nous réconcilie avec la saga (ça m'a paru comme tel, vraiment) et les retrouvailles avec Dimitri furent assez émouvantes.

Rose en parallèle de sa quête en Russie va également augmenter les capacités du lien qui existe entre elle et Lissa. Elle rencontre une autre spécialiste de l'esprit, mariée à un dhampir qui fut jadis son gardien. Rose va donc "perfectionner" son don grâce à cette aide précieuse et ses nouveaux amis.

Elle se pose également beaucoup de questions sur une révélation qui lui sera faite concernant les Strigoï. Je pense que le tome 5 abordera et précisera cette révélation afin que nous puissions retrouver nos personnages tout aussi intensément.

Je reste sous le charme de la plume de l'auteure (c'est bien sûr une traduction mais je trouve qu'elle sait nous emporter), malgré un début mitigé qui peut s'expliquer je pense par la mise en place du processus de deuil de Rose. Elle veut aller au bout de sa quête mais on la sent également réticente et complètement perdue face à la réaction qu'elle aura devant Dimitri. Elle "freine" inconsciemment ses recherches, disant elle-même qu'elle aimerait parfois ne jamais le retrouver.

J'ai également apprécié la venue de nouveaux personnages... les alchimistes, le mystérieux protecteur de Rose ou encore la vénéneuse nouvelle amie de Lissa. Un renouveau qui promet de nouvelles intrigues encore plus riches.

Voilà donc un tome 4 que je suis heureuse d'avoir lu. Je veux terminer cette saga et j'aurais été déçue que la fin de ce tome 4 ne soit pas à la hauteur. C'est avec satisfaction que j'ai refermé mon livre avec l'envie au ventre de revoir Dimitri et Rose à nouveau réunis.

Je suis impatiente d'attaquer les tomes 5 et 6, très bientôt afin d'apprécier l'adaptation cinématographique à venir sans trop polluer mon imagination avec les physiques des acteurs ^^ (j'ai horreur de ça !).

 Ma note: 

L'histoire :

« Ils étaient partis en chahutant dans l’escalier. […] J’avais appris qu’ils faisaient encore les pitres dans la voiture, au moment où le camion les avait percutés. Je m’étais dit qu’ils étaient morts en riant. Je m’étais dit que j’aurais voulu être avec eux. »

Diane perd brusquement son mari et sa fille dans un accident de voiture. Dès lors, tout se fige en elle, à l’exception de son cœur, qui continue de battre. Obstinément. Douloureusement. Inutilement. Égarée dans les limbes du souvenir, elle ne retrouve plus le chemin de l’existence. C’est peut-être en foulant la terre d’Irlande, où elle s’exile, qu’elle apercevra la lumière au bout du tunnel.

Entre « Le Journal de Bridget Jones » et « Love Story », l’histoire de Diane nous fait passer par toutes les émotions. Impossible de rester insensible au parcours tantôt dramatique tantôt drôle de cette jeune femme à qui la vie a tout donné puis tout repris, et qui n’a pas d’autre choix que de faire avec.

Lecture numérique commencée et terminée le 10/07

Mon avis :

Cette lecture m'a été conseillée dans un groupe de lecture par une copinaute et j'avoue m'être demandée au premier abord si ce livre était fait pour moi : un deuil si lourd, le départ de deux êtres chers, l'immense tristesse et le vide environnant après ce drame, tout cela me freinait et me faisait peur.

Finalement je me suis lancée dans cette lecture pour ne plus en sortir !

Diane nous embarque donc avec elle dans le tourbillon de ses émotions et dès le début le ton est donné. Entre mélancolie et humour noir, sarcasmes et chagrin abyssal, on navigue avec Félix, le meilleur ami de Diane, dans les méandres de la vie endeuillée.

Sortir cette jeune femme du désespoir, tenter de lui redonner goût à la vie contre son gré, la pousser dans ses limites sans langue de bois, voici la lourde tâche quotidienne de Félix. Mais malheureusement pour cet ami fidèle, Diane est obtinément ancrée dans son passé, avec ses "fantômes" qu'elle a peur d'oublier, d'abandonner pour continer à vivre.

De toute évidence, quand on lit une histoire et qu'on partage un bout de celle-ci avec le personnage, on ne peut que s'identifier à elle/lui ou tout du moins de la sympathie pour elle/lui. C'est donc ce qu'il m'est arrivé avec cette jeune femme et ce pourquoi j'ai tant apprécié ma lecture malgré ma gorge serrée et les larmes aux coins des yeux.

Lorsque Diane décide enfin de quitter son entourage qui au final n'arrange pas sa vie voire l'accable davantage car "il est temps de passer à autre chose", je me suis sentie soulagée pour elle. J'ai senti à cet instant que j'allais voyager jusqu'au bout avec elle. Ca ne s'explique pas ce petit truc qui se noue dans le ventre quand on lit et qu'on se plonge littéralement avec le héros dans son aventure.

Diane quitte donc un environnement "hostile", parents et "amis", mais son sanctuaire également, pour aller "s'enterrer à ciel ouvert" en Irlande, elle qui n'aime que soleil et farniente. Une sorte de parcours initiatique qui se doit de passer par cette destination dont rêvait Colin, son défunt mari. Cette Irlande qui me fait moi ausi rêver et dans laquelle Diane choisit la plus petite ville, Mulranny, pour y séjourner.

Là-bas, fatiguée et vidée, seule sans ses fétiches de deuil (le réconfort du doudou de sa fille et le parfum de son mari notamment), elle découvre un pays accueillant malgré un temps qui en aurait découragé plus d'un.

Les personnages d'Abby et Jack m'ont aussi beaucoup touchée. Ce couple bienveillant aide au quotidien cette petite Française exilée, encore contre son gré. Mais la chaleur de ces gens simples et attachants va permettre à Diane de re-vivre.

Après tout s'enchaine, l'amitié, l'amour, le rejet, l'abandon, la haine, la fête et le chagrin ! On passe par beaucoup d'émotions, et notamment lorsqu'elle perd son alliance. Ce moment est poignant, la rage de Diane et son désespoir ne laissent pas de marbre. Ce symbole fort qui la rattache à son ancienne vie lui permettra également de changer son jugement sur le personnage emblématique d'Edward.

Ce dernier, pur produit d'Irlande, aux notes sauvages et mystérieuses, m'a terriblement plu. Sa froideur du début est dérangeante mais son image d'homme ermite, vivant avec son chien au bord de l'océan m'a charmée. Après coup, j'ai l'étrange sensation de l'avoir détesté puis de m'être laissée envoutée comme Diane.

Mais, pour conclure, je n'envisageais pas une telle fin. J'ai été surprise du choix de la jeune femme, très peu nuancé (je veux dire par là qu'elle aurait pu faire un compromis). C'est un choix de l'auteur qui se respecte et qui bouscule un peu les stéréotypes des "happy end" mais qui reste très réaliste, peut-être finalement + qu'un fondu noir sur un baiser de cinéma.

Je conseille donc fortement de lire ce roman. L'écriture fluide d'Agnè martin-Lugand, l'univers littéraire, la culture irlandaise, les clins d'oeils aux aprioris sur les français etc font la richesse du récit, qui malgré mon appréhension concernant le sujet difficile du deuil a su me laisser un gôut de bonheur retrouvé.

Ma note : 

L'histoire : 

Histoire de bien commencer la saison, le Mortefilis a décidé d’envahir la Nouvelle Angleterre. Ça tombe bien, avec la disparition de Raphael, repousser une armée de redoutables vampires était tout ce dont j’avais besoin ! Malgré mon inquiétude et une situation plus que critique, je me dois d’organiser la défense de notre territoire. Et croyez-moi, il va falloir la jouer serré !

Lecture le 14/06/13

Mon avis :

Après une lecture enthousiaste du tome 3 et ses révélations, j'attendais beaucoup de ce nouvel opus.

J'avais laissé une Rebecca conquérante avec une famille d'adoption hétéroclite mais attachante. Et j'ai été enchantée de retrouver cette continuité dans les liens qui se tissent entre Rebecca et les autres personnages, notamment les membre du Directum.

Entourée et aidée par ses acolytes, Rebecca va devoir prendre en main le clan vampire et essuyer une attaque du Mortefilis. Certains personnages n'e sortiront pas indemnes, comme Bruce à cause de qui j'ai failli avoir une crise cardiaque  ! J'ai particulièrement aimé la scène de cette bataille, épique et sanglante.

Et puis Raphaël nous revient enfin  après une longue absence, à la fin du combat, majesteux et avec une entrée très théâtrale.

En parallèle de ces luttes vampiriques intestines, notre charmante Rebecca enquête également sur une série de meurtres perpétrés par un mystérieux tueur. Cette fois, ce sont les muteurs qui sont visés et notre héroïne doit mettre tout en oeuvre pour sauver Annie, une jeune fille métamorphe, rescapée de la série de crime.

Une fois de plus, notre Vikaris préférée se jette corps et âme sur tous les fronts et dans l'enquête, jouant de ses pouvoirs et de sa force. On regrette les relations distantes et froides avec Raphaël désormais promu (je reste vague exprès), qui va tout de même donner un coup de pouce à sa femme.  mais j'ai tout de même pesté contre leurs fichus caratères à tous les deux, espérant une réconciliation. 

J'ai également apprécié les révélations nouvelles sur Léo, ses liens qui s'étoffent avec William, doucement mais sûrement et la détermination dont elle fait preuve une fois qu'elle accepte ses nouveaux pouvoirs. Cette ado est attachante, boudeuse, impulsive, mais on n'attendait pas moins du fruit d'une passion entre Mickael et Rebecca.

Cassandra O'Donnell m'a offert un très bon moment de lecture, sans temps mort et distillant assez de nouveaux éléments pour donner un nouveau souffle aux intrigues. Je sais d'avance qu'avec tous ces personnages si riches nous pourrons découvrir un tome 5 surprenant et captivant. 

En effet, la fin du tome 4 laisse à supposer que ce prochain opus sera explosif, et qu'on sera amené à découvrir encore de nouvelles informations sur les origines de Rebecca.

Enfin, Cassandra O Donnell a offert sur sa page Facebook la lecture de quelques chapitres sur l'escapade de Léo au mexique, que j'ai hâte de découvrir afin de patienter avant la sortie encore "lointaine" (pour une impatiente chronique comme moi ^^) du tome 5 alors n'hésitez pas si vous souhaitez le lire !

Ou sur le site dédié à la série : http://www.rebeccakean.com
(attention: pour lire le chapitre inédit, il faut avoir lu les trois premiers tomes puisqu'il se déroule à la fin du troisième).

Je ne peux donc que souligner cette disponibilité permanente auprès des fans de la saga et cette générosité afin que ceux-ci prennent patience avec plaisir.

Récemment, l'auteure a reçu le Prix Merlin pour la saga Rebecca Kean et c'est amplement mérité ! 

Ma note : 

L'histoire :

Francesca Johnson, fermière de l'Iowa, était seule cette semaine-là, son mari et ses enfants s'étaient rendus en ville pour la foire agricole.Sa rencontre avec Robert Kirlcaid, écrivain-reporter qui photographiait les ponts du comté de Madison, eut lieu au cours de l'été 1965. Dès leur premier regard, ils surent qu'ils étaient faits l'un pour l'autre de toute éternité. Ils ne disposaient que de quelques jours pour se connaître, s'aimer et vivre une vie entière de passion silencieuse, avide et sans espoir.

Mon avis :

Voici un roman que je souhaitais lire depuis longtemps. Très connu pour son adaptation cinématographique, Sur la route de Madison nous entraine dans une passion amoureuse merveilleuse, poétique et idyllique.

Sous forme de témoignage retracé par un écrivain, les enfants de Francesca Johnson ont souhaité raconter l'histoire d'amour clandestine qu'a vécu leur mère durant leur enfance, avec Robert Kincaid, photographe au National Geographic.

Durant ma lecture, j'ai aimé me représenter Francesca, italienne d'origine et femme de fermier, vivant très modestement dans une ferme de l'Iowa.

Délaissée par son mari et dévouée à ses enfants, c'est lorsqu'elle se retrouve seule pour une semaine à la ferme qu'elle fait la rencontre de sa vie.

En effet, Robert Kincaid, accompagné de "Harry" sa camionnette (ça peut faire sourire mais Robert vit isolé toute l'année et n'a pour seule compagne que cette vieille camionnette pour silloner le pays), décide de demander son chemin, par un beau matin d'été. Et la jeune femme qu'il a devant lui va bouleverser sa vie à jamais.

L'auteur a su me toucher au plus profond de moi. Il installe la relation entre Francesca et Robert de façon naturelle, et décrit merveilleusement l'attraction de ces deux êtres seuls et perdus. Les paysages de l'Iowa y sont dépeints avec toute la beauté de cette terre sauvage et de ses ponts couverts, communs pour les habitants du comté Madison mais berceau du coup de foudre de nos deux héros.

J'ai aussi trouvé l'écriture fluide et les personnages très attachants : Kincaid et ses félures, son côté bourru et brut. Le "dernier cow boy", sauvage et libre, m'a complètement charmée. Quant à Francesca, sa douceur, sa beauté naturelle et sa simplicité la rendent agréable et émouvante.

On se plonge donc dans l'atmosphère de cette rencontre exceptionnelle, un peu comme dans un huis clos, regardant danser ces deux personnages qui s'attirent irrémédiablement.

Les sentiments de Kincaid pour Francesca, décrits par Robert J. Waller, sont authentiques, forts et sincères. Ils font vibrer, sourire et pleurer. On aimerait réveiller Francesca de sa torpeur de femme de fermier, la secouer et lui dire de foncer retrouver Kincaid, de sauter dans Harry et ne jamais revenir.

La Francesca du présent, âgée et nostalgique est touchante. Ses souvenirs racontés sont doux et tristes à la fois... On veut savoir ce que son amour est devenu après toutes ces années.

Je ne dévoilerai pas la fin, s'il reste des gens qui n'ont jamais vu le mythique film de et avec Clint Eastwood et Meryl Streep. Mais au fil des pages lues, les larmes roulaient sur mes joues et j'ai ressenti beaucoup d'émotions.

Je conseille donc ce petit bijou, intemporel et universel, qui touchera ceux et celles qui ont aimé passionnément et qui ont eux aussi, dans un coin de leur coeur, le souvenir d'un amour dévorant et infini.

Ma note :

Gros coup de coeur !!!